dimanche 30 décembre 2012

Sans mes sabots (dondaine ho ho ho)

C'est drôlement verte - et non blanche - que je retrouve la campagne lorraine ces jours-ci, avec la crainte que les températures clémentes de ce mois de décembre n'auront attiré que peu d'oiseaux d'eau dans la région. Je compte pourtant profiter de ces quelques jours autour de Noël pour rendre visite à un maximum d'endroits susceptibles de les attirer. Lindre, la Maxe, Luppy, Bischwald... autant d'étendues d'eau et de zones humides que je n'ai pas visitées depuis quelques temps, voire de longues années. En plus de quelques cadeaux, du paquet de copies (qui, comme très souvent, n'aura fait qu'un vain aller-retour), j'ai emporté un maximum de matériel d'observation : longue-vue, jumelles et appareil photo. Avec tout cela, je n'avais plus de place pour autre chose qu'une paire de baskets trouées en guise de chaussures tout-terrain. Tout à fait inappropriées aux terrains gorgés d'eau que je m'apprête à fouler, évidemment.

La Maxe - 24 décembre

Premier lieu visité, certainement celui que j'ai jadis le plus fréquenté, le plan d'eau de la Maxe a pour atout le fait d'être réchauffé par la centrale électrique (thermique) attenante, offrant ainsi un refuge en cas de froid prolongé et de gel des nombreux plans d'eau alentours. Je m'expose donc consciemment à une déception, avérée : mis à part plusieurs dizaines de Cygnes tuberculés et quelques colverts, aucun anatidé sur le plan d'eau. Dans les pâturages avoisinants, quelques Hérons cendrés naturellement, mais aussi trois Grandes Aigrettes. Encore très rare il y a quelques années, cette espèce est désormais commune en Lorraine, au point que j'en note à chacune de mes sorties.

Faute d'oiseaux d'eau, j'espère tirer le portrait des très communs mais attachants Corbeau freux et Choucas des tours. Mais bon, avec un ciel si sombre...

Chercher le Choucas !

Luppy - 26 décembre

Autre lieu accessible en moins d'une demi-heure de Metz : l'étang de Luppy. Un endroit que j'associe également à de nombreuses observations mémorables, peut-être plus printanières que celles que j'ai pu faire à la Maxe : premiers Balbu et Guifettes, entre autres. Je décide de m'y rendre à la faveur d'une éclaircie inespérée en fin de matinée.

À mon arrivée, je suis bien marri de voir que les chasseurs ont investi l'endroit. Une dizaine de 4x4 est garée devant l'étang et je croise plusieurs de ces énergumènes qui me dévisagent d'un œil torve, n'ayant d'égal que celui de leur chien assis sur la banquette arrière. Pas le courage de sortir la longue-vue, de toute façon l'affluence (des palmipèdes) n'est pas au rendez-vous et le vent souffle par-dessus le marché. Je décide alors d'explorer les alentours. Trois Grandes Aigrettes se nourrissent dans un pré partiellement inondé à proximité et semblent faire bon ménage avec au moins autant de Buses variables en chasse. 



Je prends la direction de Tragny et passe la colline pour me retrouver sur le plateau cultivé et boisé derrière Luppy. J'ai alors le malheur de m'engager sur un chemin de terre qui, au fur et à mesure qu'il descend, est de plus en plus inondé, glissant et n'offre toujours pas l'opportunité de faire demi-tour. Dans ces conditions, sans véhicule adapté, ce qui est désormais inévitable se produit : je m'embourbe ! Jurant, pestant, me traitant de tous les noms, je tente en vain plusieurs manœuvres pour me tirer de là par mes propres moyens. Les tapis de sol de la voiture, ainsi que la propreté de l'habitacle y sont passés. En vain. 

C'est penaud, honteux et tout crotté que je retourne au village chercher de l'aide auprès des agriculteurs locaux. Grâce à leur gentillesse et un de leurs tracteurs, je suis rapidement tiré d'affaire. Je jure qu'on ne m'y reprendra plus. Hum... n'en étais-je pas déjà arrivé là il y a deux mois, après avoir été tiré de certains sables catalans ?

Lindre - 28 décembre

Nettement plus éloigné du chef-lieu mosellan, l'étang de Lindre vaut généralement le détour. De nombreux oiseaux y ont été signalés dernièrement. En outre, je n'ai encore jamais observé le Pygargue à queue blanche et il y est fréquemment observé.

Avec tout ce qu'il a plu ces derniers jours, le niveau de l'eau est très haut. La digue de Lindre-Basse offre un point de vue facilement accessible sur la cornée Nord-Ouest de l'étang. J'y observe de nombreux Canards souchets (plus de 80) et quelques Harles bièvres. Aussi, de nombreuses Cigognes blanches, en plus de quelques Ouettes d'Égypte, Martins-Pêcheurs, Oies cendrées, Hérons cendrés. Je profite d'un éphémère rayon de soleil pour digiscoper un peu. Je n'essaie même pas les canards à contre-jour, en revanche. Le passage par le nouvel observatoire s'avère stérile.

Ouette d'Égypte







Je me rends ensuite à Tarquimpol, petit village situé à l'entrée d'une presqu'île sur l'étang. Je constate alors à nouveau mon erreur quant au choix de mes chaussures : mis à part l'anse sud-ouest, je ne peux traverser les prés gorgés d'eau pour observer d'autres parties de l'étang. J'observe néanmoins Canards colverts, souchets, siffleurs, chipeau et même un mâle de Canard pilet.

En continuant le tour du lac, je vois un vol d'environ 80 Oies cendrées qui vont se poser hors de vue. Je ne trouve pas d'accès à la cornée en question, malheureusement. Pas l'occasion de chercher les Oies des moissons, sans parler de la sous-espèce "de toundra", malheureusement. La dernière observation de la journée sera un mâle de Busard Saint-Martin en chasse au-dessus de Guermange. Sortie un peu décevante, en définitive.

Les étangs du Saulnois - 29 décembre

Dernière sortie avant de retourner à Paris : le pays du Saulnois et ses nombreux étangs. Je me rends d'abord à Mutche, où un groupe de plus de soixante-quinze Harles bièvres, bien aidé par vingt-cinq grandes Aigrettes, font l'animation.Pas terribles, mes digis. Peut-être ajouterai-je une ou deux vidéos d'ici quelques jours.

Harle bièvre
 



Je note aussi au passage une forte présence du Moineau friquet dans le secteur, quelques individus à Mutche et un beau groupe d'une cinquantaine environ près de Grostenquin, en me rendant au plan d'eau suivant : le Bischwald. Là, une plus grande diversité d'oiseaux d'eau : Canards à go-go (à nouveau de nombreux souchets et siffleurs, quelques Oies cendrées entre autres). Mais surtout, un groupe de Grues cendrées d'une cinquantaine d'individus à vue de nez. Pas pu trouver le point de vue idéal permettant de bien les observer et de les dénombrer précisément. 

Grue cendrée
L'étang de la Tensch est (désormais ?) privé et entouré d'un camping, le troisième et dernier plan d'eau visité sera l'étang de Vallerange. Il fait décidément un temps splendide aujourd'hui : peu de vent, soleil rasant et de magnifiques stratus. 

À proximité de l'étang du Bischwald
J'aborde Vallerange par le sud. Un chemin de terre s'approche en descente de l'anse sud-ouest de l'étang. Méfiance, méfiance, même si il a l'air moins détrempée que celui de l'autre jour à Luppy. Depuis la route, j'ai pu voir de nombreux Cygnes. Se trouverait-il parmi eux un ou deux Cygnes chanteurs, voire des Bewick ?

Sur le chemin, je croise un grand groupe de Bruants jaunes (une bonne cinquantaine). Très beaux. À peine arrivé à proximité de l'étang, je pointe mes jumelles sur le groupe de cygnes le plus proche et attends quelques secondes qu'ils sortent la tête de l'eau... des Cygnes chanteurs ! Il y en a six, probablement deux couples adultes, ainsi que deux immatures. Superbes, même à travers la roselière ! Et un peu plus loin, deux Cygnes de Bewick ! C'est le grand chelem ! Je patauge allègrement à la recherche d'un point de vue dégagé pour immortaliser au mieux cette observation malgré tout superbe. En vain. Quelques digis quand même, pas pires...

Cygne chanteur - trois adultes et deux immatures

Cygne chanteur

Cygne chanteur
Cygne chanteur


Cygne de Bewick
Cygne de Bewick
Après avoir cru quelques instants être parvenu à m'embourber une nouvelle fois, les roues coincées dans les ornières du chemin, je parviens à m'en sortir. Ouf ! Puis je contourne laborieusement l'étang pour accéder à la rive Est et avoir une vue plus dégagée sur les cygnes. Malheureusement, le ciel s'est assombri et le vent s'est levé entre-temps. L'un des adultes de Cygne chanteur semble avoir disparu. De toute façon, je dois retourner à Metz pour prendre mon train. Pas de regrets de n'avoir pas cherché à identifier les quelques limicoles aperçus de très loin depuis le village de Vallerange, j'ai tout juste le temps de rentrer, ravi par cet après-midi bien rempli.

Fin de journée à Vallerange
Post-scriptum (05/01/2013) : Oiseau national finlandais, le Cygne chanteur figure sur les pièces de un euro émises par ce pays. J'en ai d'ailleurs eu une sous la main il y a peu. Un cygne signe ?



dimanche 21 octobre 2012

Coma

Pour diverses raisons, pas de post ici depuis plusieurs mois...
En attendant, vous pouvez voir mes photos, sans autre commentaire, à l'adresse suivante :  http://kahraba.phanfare.com/

samedi 9 juin 2012

Vous avez dit Busard ?

Samedi dernier (2 juin), Yacine a eu la bonne idée de me proposer le voyage vers Bazoches-lès-Bray (Seine-et-Marne, à la limite de l'Yonne), pour donner un coup de main à l'association Pie Verte BIO77. Objectif : localiser les nids de Busards dans les cultures en vue de leur protection.

Busard Saint-Martin
Sur place, nous nous répartissons en binômes, généralement constitués d'un "bleu" et d'un spécialiste, en divers points stratégiques de la plaine. Munis de talkies-walkies, nous pouvons alerter les autres postes du passage des individus, en cherchant les preuves de nidification et la localisation la plus précise possible des nids.
Alouette des champs
Les premiers Busards, un couple de Saint-Martin, décolle devant nous sur le chemin alors que nous gagnons notre poste. Dans les champs, de nombreuses Alouettes des champs, des Perdrix grises, des Bruants proyers, des Bergeronnettes printanières. Aussi de nombreuses Mouettes mélanocéphales, presque autant que de rieuses. 




Busard Saint-Martin
La matinée nous permet de repérer trois nids de Busard Saint-Martin et un nid de Busard cendré. J'y laisse aussi un peu de la couenne de ma nuque et de mes mollets, rapidement rôtie. J'apprends beaucoup auprès de Joël, qui œuvre depuis de nombreuses années à la protection des Busards avec les autres membres de l'association. Leur action nécessite, outre les compétences ornithologiques, une connaissance du monde rural et agricole, une certaine diplomatie et beaucoup d'intuition. Elle est évidemment appréciée à divers degrés du côté des agriculteurs qui la voient hélas souvent comme une contrainte embarrassante, si ce n'est une nuisance intolérable...

La matinée passe bien vite, il y a finalement peu de temps morts, mis à part les Busards, le passage d'un Milan noir et d'un Faucon hobereau, des crécerelles, le chant des Loriots. Au pire, une libellule que je tente vainement d'identifier au passage (des Aeshnidés, un Caloptéryx et un Gomphidé pour sûr), voire la visite d'un Lièvre ou la tête d'un Chevreuil qui dépasse des blés verts.

Lièvre variable

Azuré des Cytises

Mouette mélanocéphale
 À la pause, je pars faire une petite visite à un couple (une paire ?) d'Œdicnèmes criards stationnés dans une parcelle en friche. Hélas, dans l'après-midi la friche est visiblement investie par le club d'ULM local et les pauvres Œdicnèmes en sont réduits à se terrer dans un coin. La digiscopie ne donne rien du tout, il fait beaucoup trop chaud !

Aussi, quelques agrions près de notre point de rendez-vous attirent mon attention : je regrette presque de ne pas avoir apporté mon nouvel objectif macro... J'ai néanmoins bien du mal à identifier les deux espèces prises en photo ce jour-là : Portecoupe holactique et Naïade aux yeux bleus. Tous semblent infestés par les parasites (les boules rouge foncé sous leur abdomen).

Portecoupe holarctique - Enallagma cyathigerum

Portecoupe holarctique - Enallagma cyathigerum
Naïade aux yeux bleus - Erythromma lindenii
L'après-midi est moins fructueuse (un nid de Saint-Martin trouvé) ; en fin de journée Yacine et Michel me laissent à la gare pour retourner à Paris et poursuivent la balade. Moi je suis cuit ! J'espère néanmoins pouvoir revenir pour la pose des protections autour des nids dans les prochaines semaines !

mardi 24 avril 2012

Premières digi- et vidéoscopies

Ça y est, je viens de m'équiper : nouvelle longue-vue ! Adieu, petit cochon de faïence virtuel, à moi les belles obs' ! Et puisque je ne suis pas du genre à m'arrêter là, un appareil numérique compact et un petit bricolage plus tard, voici mes premières digis. Explications et premiers résultats.

Côté matériel : mon choix s'est porté sur la longue-vue Kowa TSN 883, qui offre d'excellentes performances pour un poids relativement modeste et un prix légèrement inférieur à ses concurrentes Leica Swaro, etc. D'autre part le choix d'adaptateurs digiscopiques proposé par Kowa a également influencé ma décision, bien que finalement je me sois passé d'adaptateur du commerce. En effet, après un examen répété et minutieux des différentes possibilités, j'ai pu me convaincre de la relative inutilité de ces adaptateurs coûteux. À condition de réfléchir un peu avant de s'équiper !
Mon plan est simple : 1) choisir un appareil permettant le centrage direct du bloc optique par un élément cylindrique lisse ou fileté présent sur l'appareil. 2) fabriquer un adaptateur cylindrique réalisant le centrage et le maintien de l'appareil sur l'oculaire de la longue-vue.
Tout gain de poids et de facilité de mise en œuvre étant bon à prendre, je trouve rapidement un l'appareil idéal : le Nikon Coolpix P300, compact expert sensiblement plus léger que ses concurrents et qui présente un pièce cylindrique fixe à la base de son bloc optique pour le centrage sur l'oculaire. Voilà pour l'étape 1 !

M'inspirant de solutions de digiscopeurs illustrées çà et là sur Internet, je me tournai rapidement vers le PVC pour le matériau de mon futur adaptateur maison. Un tube et un raccord pour 2,80 € à Bricosouk feront l'affaire, moyennant quelques ajustements. Ayant la chance de pouvoir utiliser le tour à commande numérique du lycée, je n'ai pas eu beaucoup de mal à ajuster parfaitement les différents éléments pour garantir une mise en position quasi parfaite, un maintien en position par adhérence directe des éléments - légèrement serrés l'un sur l'autre (pas eu besoin de vis de pression ni de collier de serrage comme initialement envisagé) et par-dessus le marché la possibilité d'un réglage de profondeur en faisant coulisser le raccord dans le tube principal.
Note : Malgré tous mes efforts pour faire taire l'enseignant en Sciences Industrielles que je suis par ailleurs, ce dernier paragraphe a de quoi rendre perplexe nombre de lecteurs. Mes excuses... mais vous avez échappé à pire !

Étape 3 :  un déclencheur souple pour éviter de tout secouer lors de la prise de vue. Et voilà ! L'ensemble est léger, rapide à mettre en place et à retirer pour revenir à l'observation.


Premiers ennuis
Me voilà prêt à tester tout cela... Hélas la météo n'y met pas du sien : ces jours-ci de la pluie et surtout du vent, du vent ! Les deux principaux ingrédients des sorties pas très agréables, avec peu d'espèces vues et une longue-vue secouée dans tous les sens et menacée par la pluie, on a vu mieux !
Le comble il y a dix jours aux Beaumonts lors d'un skywatch où une bourrasque renverse mon trépied. Je n'ai plus qu'à constater les dégâts : appareil photo en plusieurs morceaux mais heureusement longue-vue indemne. Mon adaptateur maison en a également pris un coup mais il est toujours fonctionnel. Peut-être bien que l'appareil photo aura joué le rôle d'un fusible et protégé le reste. Un moindre mal, mais me voilà bon pour en racheter un. Ce sera un P310 cette fois, le P300 ayant disparu de la circulation entre-temps. Je me console comme je peux avec la batterie supplémentaire et quelques fonctions apportées par cet upgrade, notamment la fonction de mise au point manuelle (pas sûr que les 16 Mpixels ne fussent tout à fait nécessaires, cependant).

À l'usage, il semble que le centrage réalisé par l'adaptateur ne soit pas parfait : le centre de l'image est légèrement décalé vers le haut et le vignettage apparaît d'abord côté gauche. Mais en jouant sur le zoom et la position axiale de l'appareil photo, je n'ai pas trop de difficultés à cadrer ni à limiter voire éliminer le vignettage.

Alors, ça donne quoi ?
Une belle occasion de mise en pratique m'est offerte avec la présence dans le 13ème arrondissement d'un jeune Faucon pèlerin de type nordique : il semble apprécier le trentième étage de la même tour depuis plusieurs jours maintenant. Voici deux clichés et une vidéo prise sous la bruine (luminosité très médiocre) à fort grossissement. Prometteur !




Pour plus d'info sur cet oiseau, voir :
http://fauconline.blogspot.fr/2012/04/fp-dans-le-13eme-calidus.html
http://fauconline.blogspot.fr/2012/04/faucon-du-13eme.html

Lorsqu'il ne trouve pas le faucon sur sa tour, l'ornitho déçu peut toujours se consoler avec le Pic épeichette du parc de Choisy, juste à côté. Pas très difficile à repérer en ce moment, le mâle tambourine même sous la pluie : 

Pic épeichette


Lors d'une autre sortie-test au lac de Créteil, observation de ce canard albinos, de Gallinules, Grèbes huppés :




Évidemment, le couple de pèlerins d'Ivry n'est pas épargné et je compte bien continuer à documenter l'élevage des jeunes 2012. Eh oui, l'éclosion a bien eu lieu (au moins partiellement), comme le prouve cette vidéo du 20 Avril : Susan vient nourrir après l'apport d'une proie par Shahin !


Quelques soucis avec la vitesse de cette vidéo (test de la prise de vue à 60 images/secondes), beaucoup de vent, mise au point pas optimale, mais quelle joie d'apprendre cette bonne nouvelle !

Une autre vidéo, quelques jours plus tôt, de Shahin qui se paie un petit dîner aux chandelles. Malgré la mauvaise luminosité, le rendu vidéo est plutôt correct. Je un peu suis moins satisfait des clichés, mais sans doute n'ai-je pas encore pris toutes mes marques avec l'appareil.



En contrebas, sur les rives de la Seine, la petite colonie d'Hirondelles de rivage se prépare à nicher (image ralentie à mi-vitesse) :


Allez, pour finir une Pie qui aura été le seul oiseau à se prêter au jeu samedi dernier aux parc des Beaumonts à Montreuil.

À suivre... et n'ayez crainte ! je n'abandonne pas le reflex pour autant. Quelques photos de ces jours-ci à publier, sans parler de toutes celles de 2011 en retard !

jeudi 23 février 2012

Froid de canard à Créteil

La vague de froid de cette mi-février aura eu l'effet prévu : arrivage de canards en tous genres sur les plans d'eau encore pas complètement gelés. C'est le cas du lac de Créteil, d'autres plans d'eau d'Île de France et bien évidemment de la Seine.

À Créteil, le lac est gelé aux trois quarts au moins. Subsistent quelques petits trous d'eau au centre et une surface plus étendue près de la préfecture. C'est là que l'on peut observer la plupart des canards : environ 170 milouins, 60 morillons, 7 souchets, 3 castagneux, quelques chipeaux... Parmi les fuligules, deux individus évoquent le nyroca, mais leur flancs gris et l'absence de blanc sous la queue confirment qu'il s'agit d'hybrides nyroca x milouin. Les morillons sont particulièrement beaux sous le soleil hivernal, comme les souchets qui filent tout droit le bec au ras de l'eau lorsqu'ils ne se chamaillent pas.

Fuligule morillon, Fuligule milouin, Foulque macroule

Fuligule morillon
Fuligule morillon
Fuligule morillon
Fuligule milouin
Hybride nyroca x milouin

Canard souchet
Par ailleurs, beaucoup de laridés sur le lac gelé : plusieurs centaines de Mouettes rieuses, une quarantaine de Goélands bruns et quatre cendrés. Étrangement, peu d'argentés ou leucophées.


Signalés aussi sur le lac, l'Eider à duvet arrivé en décembre, désormais accompagné d'un immature de Macreuse brune. Je ne les observe que quelques jours plus tard, alors que la glace a déjà largement fondu. À signaler également : un Harle piette type femelle, rejoint par un second le lendemain de mon passage.

Eider à duvet - Macreuse brune

Harle piette
Pendant ce temps, quelques Harles bièvres sont signalés le long de la Seine, entre Ivry et Vitry. Voici deux femelles observées en compagnie de Yacine et Christian à Vitry.

Harle bièvre