mercredi 20 avril 2011

Bentael III : la vengeance

Comme s'il restait à prouver que patience et opiniâtreté doivent compter parmi les qualités du naturaliste, voici les miennes récompensées aujourd'hui.

La réserve de Bentael (le versant nord, à gauche de cette vallée)
vue depuis sa lisière ouest

Troisième passage en trois jours à Bentael. J'ai l'intention de retrouver le Râle des genêts vu avant-hier, mais sans doute ai-je été trop optimiste... Plus de trois heures passées dans le parc (dont deux à descendre et gravir des pentes abruptes) et rien de bien nouveau par rapport aux jours précédents.


Trois couples de Bruant ortolan dans un arbre devant l'entrée de la réserve

Ce Pipit des arbres tenait compagnie aux ortolans

Fauvette à tête noire

Zethes insularis

Que fait ce petit bourdon ?
Vers treize heures, je mange un biscuit, m'apprêtant à reprendre la route, et vois arriver droit sur moi un nuage de grands oiseaux. Je jette le paquet de biscuits sur le siège passager et reprends jumelles et appareil photo :  des dizaines et des dizaines de Pélican blanc !

Le groupe tournoie d'abord au-dessus du parc. Ils sont déjà trop proches et trop nombreux pour rentrer dans le cadre !


Rapidement, ils reprennent un vol en formation et se dirigent vers le nord, ce qui les amène à ma verticale, où ils passent en formation sur plusieurs plans qui glissent les uns sur les autres, et finalement dessiner un immense "V" multiple. En passant silencieusement au-dessus de moi, à quelques dizaines de mètres, je prends la mesure de ces gigantesques oiseaux. C'est un spectacle inoubliable.
 



Pélican blanc

J'envisage un court instant de les compter aux jumelles, mais préfère les photographier et attendre de pouvoir cadrer le groupe complet. Sur les dernières photos où on les voit tournoyer à nouveau au-dessus de la crête au nord de celle où je me tiens, j'en dénombre 321 ! Ils finissent par reprendre leur vol en formation et disparaissent vers le nord.



Je reste un petit moment après leur passage à contempler les nues, désormais vides, puis repars, durablement ému.

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