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Épervier d'Europe - Accipiter nisus |
Peut-être que ma lenteur à relater ces observations datant de fin octobre dernier fera perdre un peu de sa saveur à ce billet, mais il reste néanmoins nécessaire (vis-à-vis de ce blog et de sa fonction), voire utile. Non que je me sente investi d'une mission particulière, mais la nature libanaise reste à ce jour très peu documentée sur Internet ; peut-être que certains lecteurs y trouveront quelques informations utiles.
Par ailleurs, j'espère ainsi participer, très modestement, à la lente prise de conscience nécessaire dans ce pays à propos de l'environnement et de sa préservation. J'ai beaucoup apprécié la parution sur
Ornithomédia de deux articles consacrés à l'ornithologie au Liban : l'un relatant d'
observations faites également courant octobre, l'autre traitant de
l'inévitable sujet de la chasse. Si ce dernier, au demeurant très juste me semble presque optimiste, le premier est plutôt rassérénant. Ravi d'entendre parler, à défaut de les rencontrer, d'autres personnes qui, elles aussi, parcourent ce pays pour observer les oiseaux. En revanche, jaloux de certaines observations à côté desquelles je suis passé ! Comment cela "
La route de montagne qui relie Bcharré et Baalbeck est le meilleur endroit pour observer le Roselin à ailes roses" ? J'ai bien vu les Chocards et les Grands Corbeaux, mais je suis passé de nombreuses fois, en diverses saisons à cet endroit sans soupçonner le moindre
Rhodopechys sanguineus ! Par ailleurs, m'enhardirai-je à tenter l'expédition pour Ras Baalbeck lors de mon prochain voyage ?
Revenons à mes propres observations. Je parlais de modestie, en voilà. Parce que, côté
skywatch, grosse déception. Je savais bien qu'il était un peu tard (les vacances scolaires, bien que pléthoriques, ne nous laissent pas le choix dans la date) mais j'espérais encore voir passer quelques busards ou les derniers pomarins en me rendant à
Bentael. Les seuls grands migrateurs notés, sur quatre jours, sont deux
Pélicans blancs esseulés et quelques vols de
Buses féroces. Point. Un vol d'une douzaine de rapaces distants (probablement des
féroces) a entretenu mon espoir quelques jours supplémentaires et me poussa à prendre un peu d'altitude pour les prochaines sorties, vers Laqlouq, en vain.
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Pélican blanc - bien seul ! |
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Buse féroce - Buteo rufinus |
Il a donc fallu se contenter des observations des locaux de service. Cette femelle d'Épervier d'Europe que j'ai vu chasser quotidiennement au-dessus de la réserve m'a même gratifié d'un vol de reconnaissance les yeux dans la lentille, pour les photos-souvenir.
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Épervier d'Europe - Accipiter nisus |
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Épervier d'Europe - Accipiter nisus |
Autres tronches familières : un couple de Tarier pâtre et une femelle de crécerelle. Le mâle de Tarier est bien timide, seule la femelle m'offre des photos présentables. Et avez-vous une idée de ce que peut tenir la crécerelle dans ses serres ?
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Tarier pâtre - Saxicola rubicola |
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Faucon crécerelle - Falco tinnunculus |
Sous un ciel désespérant, on en vient à regarder le sol, où sautent notamment des centaines de Truxales occitanes. Il y en a partout. Elles sont généralement bien plus petites que l'individu observé au mois d'avril dans la réserve. Sympathique aussi, ce criquet qui me souhaite la bienvenue en se posant sur le pare-brise.
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Truxale occitane |
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Sypétrum sp. |
Entre Bentael et Laqlouq, sur la route qui descend la vallée, Zein et moi manquons de peu de rouler sur ce courageux Caméléon. C'est la première fois que j'en vois, et je pourrais presque l'attraper. La photo n'est pas tout à fait à la hauteur de la rencontre, n'ayant pas eu le loisir de faire les bons réglages malgré la lenteur remarquable de l'animal.
Partout dans la montagne, les Pouillots véloces pullulent. Ils semblent à première vue éprouver un certain fétichisme pour ces élégants poteaux électriques en treillis métallique. À y regarder de plus près, on comprend mieux les raisons de leur fascination. Les deux premières photos ont été prises dans les arbres de Laqlouq, que l'Hypolaïs pâle de l'été a désertés.
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Pouillot véloce |
Pour finir, revenons à cette fameuse piste qui prolonge la route des cèdres de Bcharré (celle précisément où j'ai raté les Roselins). En montant vers le sommet, outre les crécerelles habituels, quelques Grands Corbeaux et Chocards (plutôt vus vers Laqlouq cette fois), de nombreux Pipits maritimes qui se nourrissent au bord de la route. Quelques traquets aussi. Mais s'agit-il d'isabelles ou simplement de femelles de motteux ? J'ai soudain quelques doutes en regardant la photo de cet individu au plumage un peu trop contrasté pour un isabelle. Ceci dit, pas vu un seul mâle de motteux dans le coin...
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Pipit spioncelle - Anthus spinoletta |
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Traquet isabelle ou Traquet motteux ? |
Dans un deuxième temps, je parlerai d'observations faites au niveau de la mer, près de Jbeil/Byblos. Restez en ligne.
Merde alors, le Liban me manque !
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