samedi 26 février 2011

Initials BB (Beirut Birding)

Beyrouth. Rebutante, ses rares espaces verts étouffés par les constructions ignobles, ce n'est pas a priori ici que l'on rêve de venir traîner avec son exemplaire de Birds of the Middle East et une paire de jumelles. Et pourtant...

Bulbul d'Arabie, Prinia gracile et Tourterelle maillée sont les oiseaux les plus communs, avec les merles et les moineaux.
Bulbul d'Arabie
Tourterelle maillée
Prinia gracile
Depuis le balcon que le Prinia visite chaque matin et où niche un couple de Tourterelle maillée, on peut aussi voir et entendre Rougegorge familier et Pouillot véloce. Le Souimanga de Palestine présent cet hiver est visiblement déjà reparti plus au sud.

Au centre de Beyrouth, à côté de l'hippodrome, existe un espace vert intéressant, le "Bois des pins", en cours de reboisement après sa destruction dans les années quatre-vingt. D'une superficie d'environ trente hectares, il n'est ouvert qu'au compte-gouttes aux retraités du quartier et à quelques personnes munies d'une autorisation. Il nous faudra trois jours pour obtenir la nôtre, au terme d'un jeu de piste administratif et relationnel typiquement libanais.

Une fois à l'intérieur, bien que cerné par des axes de circulation assourdissants  (notamment le rond-point Tayouneh), on est frappé par la quiétude inhabituelle du lieu. À l'entrée, plusieurs Martins tristes (ou Mainates d'Inde) se font entendre. Issus de captivité, une petite colonie de quelques dizaines d'individus est présente ici.
Martin triste
Les couples chantent souvent ensemble, comme celui-ci, perché sur un panneau solaire : l'un commence (la femelle ? ) par une sorte de trille, sur laquelle l'autre vient immédiatement poser une ligne plus flûtée, en phrases répétées de quelques secondes.
Martin triste
La Tourterelle turque abonde ici, alors qu'elle est curieusement absente des autres jardins de la ville. Au centre du triangle que forme le parc, un espace plus ouvert, la "maison verte" sert de pépinière. De nombreuses espèces y sont facilement visibles. Bien sûr, Prinia gracile et Moineau domestique.
Moineau domestique et Prinia gracile
Un couple de Tarier pâtre se fait admirer timidement.
Tarier pâtre - couple
Tarier pâtre ♂
Une bande de verdiers et de moineaux.
Verdier d'Europe et Moineau domestique
Quoique l'endroit semble épargné par les Perruches à collier*, un autre psittacidé, très certainement échappé de captivité, se fait rapidement entendre et voir : un Perroquet youyou !
Perroquet youyou
Perroquet youyou
Entre deux petites averses (notre capital beau temps a hélas été épuisé durant le temps nécessaire à l'obtention de l'autorisation), une bande d'hirondelles survole le parc. Principalement des fenêtre mais aussi deux rousseline.
J'aperçois plus tard ce qui me semble être un Pouillot fitis (pas plus de quelques secondes et pas un son, mais c'était très jaune...).
Pouillot fitis
En cette saison, d'importants dortoirs de laridés se forment le soir à une centaine de mètres de la pointe de Beyrouth. Principalement des Mouette rieuse mais aussi quelques goélands. Faute de longue-vue, de temps et de courage, je n'y ai pas vraiment mis le nez.

Enfin, un regret : pas encore d'observation de rapace à Beyrouth... Il y aurait pourtant de quoi accueillir quelques Éperviers d'Europe ou à pieds courts, voire un couple de pèlerins sur les ruines du Holiday Inn. Ça, ça aurait vraiment de la gueule !

(*) On peut néanmoins voir la Perruche à collier sur Raouché, derrière l'American University of Beirut. Un couple de Martin triste y niche aussi, dans un nichoir installé près du phare.

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